Bruxelles je crois que je me suis attachée à toi

by - mardi, novembre 11, 2014

Bruxelles en automne

Quand on m’a annoncé que j’avais la possibilité de venir te voir et de passer du temps avec toi, j’avoue honteusement avoir hésité. Un an en ta compagnie, je trouvais ça long. Un peu trop long pour être supportable.

Car non, tu ne me faisais pas rêver. De toi, j’avais une image flouée, et pour être honnête, pas franchement flatteuse. J’avais vu des reportages sur ta campagne profonde, des sketches d’humoristes sur les accents de tes habitants, des émissions mettant à mal tes politiciens et des flashs météo prouvant que le climat chez toi était loin d’être idéal. A part l’attrait des gaufres et des frites, tu n’avais pas beaucoup d’atouts à mes yeux.

J’avais connu l’exotisme pendant six mois, le soleil, la plage et la mer, et tu me proposais des ciels gris, des nuages et du temps froid. J’avais vécu six mois sur un petit nuage, fait de vacances perpétuelles et de « road trips », et tu me forçais à revenir sur terre, avec la promesse d’un train-train quotidien pas vraiment flatteur.

Pourtant, quand j’ai annoncé à mes amis que je partais te rendre visite pour un temps, ils m’ont tous dit que j’avais de la chance et que je ne le regretterai pas. Alors j’ai commencé à douter. Et si tu étais plus passionnante que ce que j’avais imaginé ? Et si tu ne te dévoilais que par couche, te rendant peut-être plus difficile à aimer, mais plus complexe, intéressante, moins accessible au grand public ?

Il ne faut jamais s’arrêter à une première impression. Et tu me l’as bien prouvé.

Bruxelles - Serres de Laeken
Bruxelles - Serres de Laeken
En un an, j’ai appris à te découvrir. Si ta Grand Place m’a impressionnée la première fois que j’y ai mis les pieds, je t’ai quand même trouvée petite, étriquée, jolie mais sans plus, pendant mes premiers jours de vadrouille.

Et puis je me suis installée. J’ai appris à connaître tes quartiers, si différents les uns des autres, aux ambiances toujours particulières. J’ai appris à découvrir ton architecture, parfois déconcertante, parfois absolument affreuse, mais toujours charmante. J’ai appris à prononcer le nom de tes rues, de tes quartiers (Maelbeek, Schaerbeek, le métro Koning Boudewijn) ce qui m’a rendue fière, et m’a donné l’impression d’être un peu plus intime avec toi. J’ai apprécié la sympathie de tes habitants, toujours souriants. J’ai râlé sur tes magasins qui fermaient trop tôt, mais ai adoré découvrir tes petits restaurants, tes bars ou pubs, tes brunchs du dimanche et tes boutiques originales. J’ai souvent pesté « Y’a vraiment qu’en Belgique qu’on peut voir ça », « Ça, c’est typiquement belge ». Et pourtant, tes particularités m’ont fait rire. J’ai progressivement adopté le « parlé » de tes habitants, et ne suis plus choquée quand j’entends la boulangère me demander deux euros septante-cinq pour mes couques au chocolat et mon pain français. En bref, j’ai découvert tes charmes et tes atouts, progressivement, sans me forcer, en vivant ta vie et en m’adaptant à ta culture et à ton mode de vie

Je ne sais pas si je resterais chez toi, ni combien de temps je me sentirais bien ici, mais pour le moment, chère Bruxelles, tu m’as apprivoisée.

Et vous, êtes-vous déjà allé à Bruxelles ? Quel souvenir en gardez-vous ?

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3 petit(s) mots

  1. J'y ai passé un long week-end en mai dernier! Il a beaucoup plu mais ça n'empêche pas d'y voir de jolies choses et d'y rencontrer des personnes très sympathiques! J'y retournerai avec grand plaisir :)

    xoxo
    Lily

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  2. Oh et j'ai oublié de préciser que j'avais adoré ton écriture de l'article. Joli boulot !

    (désolée pour le commentaire double du coup ;-))

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! (et pas de souci pour le doublon ;) )
      Effectivement, la pluie et Bruxelles, c'est une grande histoire d'amour ! Contente que tu ais quand même pu apprécier ton week-end dans cette jolie ville.

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