Mon mois sans Internet (2)

by - samedi, décembre 07, 2013


Suite au post précédent racontant mes péripéties (malheureuses) avec un célèbre opérateur téléphonique belge, je me dois de rectifier quelques petites choses. Ou en tout cas, pour éviter de passer pour la râleuse de service, je vais tenter de mettre en exergue les points positifs et les avantages (enfin… le mot est peut-être un peu fort) de ma situation.

Il est vrai qu’il est toujours problématique, quand on déménage – a fortiori quand on déménage dans un nouveau pays, dans une nouvelle ville que l’on n’a jamais visitée auparavant et où l’on ne connaît personne (sauf sa chef, au boulot) – de se retrouver sans Internet. On ne connaît pas les endroits sympas à visiter ni où se trouvent le IKEA et le Maison du Monde du coin (ce qui est problématique – en tout cas pour moi- car quand on emménage, c’est justement là qu’on a besoin d’un peu de déco pour personnaliser son nouvel – mais vide- appart). On ne connaît pas non plus la carte des transports en commun de la ville par cœur, et sans Internet, aucun moyen de préparer son itinéraire (on fait donc toujours trois fois le tour du pâté de maison avant de trouver le bon arrêt de bus). On ne peut pas non plus communiquer par Skype avec la famille et les amis qui sont restés en France, ou en Australie, ou ailleurs dans le monde. Ni vérifier ses mails. Ni suivre les 452 nouvelles séries sorties au mois de septembre. Ou si on veut faire tout ça, on utilise sa connexion Internet sur son portable français, et on a des factures de 142,14€ à la fin du mois (toute ressemblance avec ma situation ne saurait être que fortuite… Ou pas).

Mais, même si on ne peut plus passer sa vie sur Twitter/Instagram/Facebook/Pinterest et autres réseaux sociaux du même acabit, il y a quand même des points positifs à être coupée du reste du monde.

Avantage n°1 : Je me couche tôt. Alors oui, ça peut paraître bizarre comme point positif mais il est bien réel, pour une marmotte comme moi qui a besoin de ses 10 heures minimum par nuit. Parce que quand j’avais Internet, je répondais à mes mails, passait du temps sur Facebook, regardait des séries ou films à la pelle, allait sur Skype, lisait des blogs (parfois intéressants et constructifs, souvent futiles… mais j’aime les trucs futiles). Bref, j’avais toujours quelque chose de plus intéressant à faire que d’aller me coucher. Résultat, je n’étais jamais dans mon lit avant 1h du matin (et forcément, c’était pire quand je sortais). Maintenant, les soirs où je n’ai rien de prévu (pas de sortie, de resto ou autre), je me couche tôt. Et du coup, je suis plus en forme, et le réveil est moins dur. Tout le monde y gagne, donc.

Avantage n°2 : Je me suis remise à la lecture. J’ai toujours été une boulimique de lecture mais depuis la prépa, j’avais moins le temps – et l’envie – de me plonger dans un bon bouquin. Mais vu que je ne peux plus traîner sur Internet, j’ai davantage de temps pour la lecture. Du coup, j’ai relu la totalité des livres de Jasper Fforde (que je conseille à tous, cet auteur est complètement barré) et je viens de m’acheter le tome 4 de Game of Thrones. De quoi m’occuper durant les soirées froides d’automne.


Avantage n°3 : Je me suis remise au sport. Oh, rien de très compliqué, ou de très intense, mais quand même, je suis fière, je peux maintenant courir plus de vingt minutes sans tomber dans les pommes (j’exagère presque, mais vous voyez l’idée). Et vu que je me perds dans la ville car je n’ai pas de plan du métro/des trams et que je marche donc trois fois plus que la normale, je me dis que mon corps au moins doit être content du changement.

Avantage n°4 : J’ai découvert de nouvelles séries. De qualité en plus. Ma balade à la FNAC pour acheter GoT (tome 4) n’a pas été veine, j’en suis sortie avec la saison 1 de Downton Abbey et la saison (unique) de Pan Am. Et plutôt de consommer ces séries à la pelle comme je le faisais avant, je les ai savouré. J’ai pris mon temps pour les regarder (parce qu’à 30 € le DVD, vaut mieux qu’il dure plus de deux jours…). Grâce à cet achat, je suis devenue fan absolue de Downton Abbey. Les personnages, l’histoire, fouillée, l’époque, les costumes, le respect de l’Histoire avec un grand H, j’ai tout aimé. Alors que c’est typiquement la série que je ne voulais pas regarder, quand j’avais mes 42 séries à disposition en streaming, consommables sur Internet à l’instant où je le voulais.



Avantage n°5 : J’ai redécouvert les joies de la cuisine. Parce qu’il faut le dire, même si j’adore cuisiner, quand je rentre du boulot le soir, je n’ai pas envie de passer trois heures dans la cuisine pour un plat qui sera mangé en vingt minutes. Mais depuis que mes week-ends sont beauuuuucoup plus longs (bah oui, je ne peux pas appeler mes amis, ça coute trop cher, et je ne connais pas encore assez de monde sur Bruxelles pour être de sortie non stop du vendredi soir au lundi matin), j’en profite pour prendre le temps, tester de nouvelles recettes, innover un peu. Et franchement, ça fait tellement de bien de ne plus manger des plats préparés 6 jours sur 7 !

Il y a sans doute encore beaucoup d’avantages à ne pas avoir Internet (outre le fait de ne pas se griller les neurones à lire un énième article de blog sur le déballage d’une box beauté – quoi que je ne jette pas la pierre à celles qui écrivent ce genre d’articles, j’avais l’habitude de les lire assidument), mais je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Même si j’ai hâte d’être « reconnectée » à mes amis et ma famille via ma connexion Internet (parce que répondre à leurs mails deux semaines en retard sous prétexte qu’on n’a pas de connexion, c’est quand même assez contraignant et embêtant), je vois moins l’intérêt de passer des heures sur le net à la recherche d’infos plus ou moins intéressantes, de photos trop-belles-tiens-si-je-les-ajoutais-sur-Pinterest (oui, mais pour quoi faire au juste ?) ou de séries au scénario très peu recherché. Je ne dis pas que mon mode de vie va intégralement changer, hein, faut pas rêver non plus, mais des petites prises de conscience de temps en temps, ce n’est pas plus mal, non ?

*enfin ceci dit, pour être tout à fait honnête, je n’étais pas non plus totalement coupée du monde, j’avais accès à Internet depuis le bureau, ce qui me permettait de lire mes mails/être un minimum connectée durant mes heures de pause. Heureusement, d’ailleurs parce que sinon, oui, ça aurait été dur!

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