Mercredi 6 février, 23h00 : Aéroport Roissy Charles de Gaulle – Paris
Ca y est, mon long voyage est sur le point de commencer. Après plus d’un an à attendre ce moment, me voilà dans l’aéroport, bagages à la main (avec respectivement 22 kg dans ma valise et 7kg dans mon sac à main ultra lourd) et prête à embarquer. Bon, certes, j’ai fait ma valise en quatrième vitesse, donc j’ai oublié la moitié de mes affaires derrière moi, mais peu importe : je vais enfin monter dans l’avion pour 12h (petites) heures de vol jusqu’à Singapour.
Après les « au revoir » déchirants avec papa et maman où j’ai tout fait pour ne pas fondre en larmes (oui, je suis une grande fille, je ne pleure pas –ou presque), après avoir pris un mini-train jusqu’au terminal L, puis avoir parcouru le long couloir menant à la porte d’embarquement 24, je suis enfin devant le guichet, passeport et billet à la main.
Sauf que forcément, tout ça ne pouvait pas être aussi simple. Après nous avoir tous fait monter dans un A380 d’Air France flambant neuf, les hôtesses de l’air nous ont fait ressortir en 4ème vitesse. La raison ? Vérifications techniques en cours sur le moteur. Rassurant, donc, surtout quand on sait que l’avion est sensé partir dix minutes après :p
Deux heures et 50 pages lues plus tard,
j’ai enfin le droit d’embarquer. Et là, miracle, je suis la seule
passagère sur une rangée de trois sièges. A moi la place à côté du
hublot (même si à 1h du matin, on ne voit absolument rien de ce qui se
passe dehors) et les trois sièges pour m’allonger et dormir ! Sauf
qu’avant d’éteindre les lumières, il faut manger. Car c’est bien connu, à
2h du matin, c’est l’heure de diner :)
Étonnamment, le voyage passe plutôt vite (sans doute parce que j’ai dormi comme un bébé les ¾ du temps) et j’ai à peine le temps de finir Le Monde de Charlie et de manger un petit déjeuner mi-français mi-allemand (même si voir de la charcuterie et du fromage au réveil m’étonnera toujours) que nous avions atterri. Il est 20h à Singapour. Sauf que manque de chance, mon deuxième avion à destination de Sydney ne m’a pas attendu et est parti sans moi !
Une gentille dame à l’aéroport m’explique alors qu’il ne faut pas que je m’inquiète car tout a été arrangé pour moi. Effectivement, je reçois un nouveau billet d’embarquement en direction de… Brisbane. Alors certes, c’est sur le bon continent, mais pas tout à fait ma destination finale. A une heure du matin heure locale, je monte donc dans ce deuxième avion où, là encore, on me sert un diner. Manque de pot, je ne pourrai pas m’étaler cette fois, je suis assise à côté d’un coréen. Et je ne sais pas si j’avais l’air particulièrement effrayante ou non, mais le fait est qu’il ne m’a pas dit un mot du voyage, même quand j’ai tenté d’engager la conversation avec lui. Soit il ne parlait pas un mot d’anglais, soit ma connaissance de la langue est beaucoup moins bonne que ce que je pensais…
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